Marc 3,1-6

« On observait Jésus… »

Jésus demande à l’homme qui avait la main atrophiée de se tenir là au milieu de la synagogue : « Lève-toi, viens là au milieu ».

La question qui se pose aujourd’hui n’est pas tant celle de la guérison de cet homme que celle du respect de la loi. Jésus interpelle les pharisiens : « Est-il permis le jour du sabbat de faire le bien ou de faire le mal, de sauver une vie ou de tuer ? ». Jésus interroge sur ce qui est vital et non sur le permis ou le défendu.

De peur d’être eux-mêmes mis en accusation, les pharisiens préfèrent se taire et ne pas répondre. Jésus poursuit, dépassant sa désolation devant l’endurcissement de leur cœur, il dit à l’homme : « Etends la main », il redonne vie à cette main, et par là-même, remet cet homme en capacité de se tenir en relation, de reprendre « sa vie en main »…

Peut-être pouvons-nous regarder nos cœurs endurcis et nos mains atrophiées ?

Peut-être pouvons-nous faire un lien entre notre difficulté à nous tenir en relation, nos cœurs alourdis pour de multiples raisons et notre capacité à faire signe ?

Sortir de notre « quant-à-soi », nous ouvrir à la rencontre, accueillir, tendre la main – même si ce geste est passé à la trappe du COVID – ; risquons nous à une parole qui ouvre et qui délie pour nous tenir à l’écoute du Christ sur le Chemin qu’il nous trace.

Puissions-nous en cette Eucharistie, tendant nos mains pour recevoir le corps du Christ, lui demander de devenir avec lui Chemin de vie, d’ouverture et d’Espérance.

Elisabeth