Dieu, Père,
Jésus, Christ, Fils,
avec l’aide de l’Esprit Saint,
apprenez-nous à gouverner nos vies selon votre amour, pour que nous portions du fruit en abondance.
Ez 34, 1-11 :
« Vous n’êtes pas des bergers ! Vous avez gouverné les brebis avec violence et dureté ! Et mes brebis craintives ont eu peur ; mes brebis se sont dispersées, sont devenues errantes. Et personne ne les cherche, et personne ne part à leur recherche ! Ainsi parle le Seigneur Dieu : me voici contre les bergers. Je m’occuperai de mon troupeau à leur place… Voici que moi-même, je m’occuperai des mes brebis et je veillerai sur elles»
J’entends ces lignes comme très actuelles, pour nous aujourd’hui : comment, chacun à notre place, avons-nous gouverné les brebis que nous sommes et celles que nous côtoyons ?
Qu’avons-nous fait, nous, bergers dans l’Eglise, responsables chacun pour notre part dans notre société ? Comment veillons nous à rendre force aux chétifs, comment veillons nous aux malades souffrants, à ceux qui sont meurtris, comment dialoguons nous avec ceux qui se questionnent, ceux qui cherchent, comment partageons nous la joie et la misère de chacun… ? Comment sommes-nous présents à autrui, comment faisons nous attention. Bref, comment aimons nous ?
A mon sens, nous sommes (Eglise et société) dans un temps de dispersion ; mais le texte de ce jour me dit que le Seigneur Dieu s’occupera de ses brebis et veillera sur elles.
Alors, je crois en sa Parole.
Il n’est pas encore temps de se choisir des chefs, des gouvernants, des bergers ; c’est un temps ecclésial inconfortable, mais sans doute salutaire. Laissons le Seigneur Dieu nous gouverner qqs temps encore, veiller sur nous, petit troupeau dispersé. A partir de cette veille de Dieu sur nous, germera le temps de nous réorganiser ; puisque nous sommes ainsi faits, que toute institution humaine a un besoin légitime de s’organiser. Vivons cette jachère inconfortable et bienheureuse, sans crainte, puisque c’est le Seigneur Dieu qui veille sur nous. Dans cette dispersion, laissons du temps au temps, pour prêter l’oreille à ce que le Seigneur Dieu veut nous dire. Et, seulement après, ensemble et, avec ceux qui cherchent, nous aviserons.
Père ; Jésus, Christ, Fils ; avec la grâce de l’Esprit Saint, au terme de ce jour, nous nous confions à vous. Seigneur Dieu, puisque tu veilles sur nous, bénis nous,
Agnès Garcin