Sommes-nous branchés à la vraie source de vie ?

La culture de la vigne ne se limite pas à planter la vigne et à la regarder croître. Il faut en prendre soin en enrichissant la terre et en enlevant les mauvaises herbes qui poussent autour. De plus, afin que le fruit soit excellent, toute l’énergie de la vigne doit être canalisée vers celui-ci et il faut enlever toute pousse qui n’est pas utile par l’émondage, notamment le surplus de feuilles.

Texte de Labbe : la vigne et le vigneron

« La vigne se plaignait un jour au vigneron
De ce qu’il lui coupait maint et maint rejeton,
Dont le feuillage épais et le bois inutile,
Loin de la rendre fertile,
Auraient épuisé sa vigueur.
« Eh ! pourquoi donc, lui disait-elle,
Me traitez-vous avec tant de rigueur ?
Pour mon bien vous montrez du zèle ;
Je suis l’objet de vos sueurs ;
Vous m’aimez ; cependant vous m’arrachez des pleurs.
L’amour est-il donc si sévère ?
– Que vous pénétrez peu dans mon intention !
Lui répondit alors le prudent vigneron.
Vous croyez que ces coups partent de ma colère ?
Ah ! connaissez mieux mon dessein. Dans le mal que j’ai pu vous faire.
Votre intérêt a seul conduit ma main.
Si je coupais point tout ce bois inutile,
Bientôt vous deviendriez stérile ;
Vous ne produiriez plus ni des fruits ni des fleurs »…

Jean 15,1-8

Jésus est la vigne véritable et son Père le vigneron.

Le sarment  ne peut porter du fruit  de lui-même s’il ne demeure dans la vigne.

« séparés de moi, vous ne pouvez rien faire »

Porter du fruit n’est pas faire du résultat pour soi mais laisser se déployer au bénéfice du corps tout entier.

C’est au Père d’apprécier en vérité qui porte du fruit ou qui n’en porte pas. Seul le vigneron sait avec justesse ce qui est bon pour l’homme. Non seulement il jauge le fruit avec acuité mais sa gloire consiste à ce nous portons du fruit.

Se laisser émonder par l’Amour, afin de rayonner davantage du fruit  que Dieu a déjà suscité.

Nul n’est parfaitement émondé d’un claquement de doigts, cela suppose de cultiver, patience, humilité, maîtrise de soi, bienveillance envers nos frères  et écoute profonde

François de Sales aime dire que l’on émonde « pas à coups de cognée mais avec la serpe doucement sarment après sarment »

Il n’y a donc dans la vigne du Seigneur ni automatisme ni désespérance

Se laisser émonder petit à petit , dans la confiance. Il m’allège, il me grandit, il m’élargit, et il se réjouit de me voir donner beaucoup de fruits

Tout peut advenir à qui est bien greffé sur le Christ.

Demeurer en Lui, vivre de son intimité  nous donne force et courage pour nous ouvrir à cette vie nouvelle  et de façon réciproque le Seigneur a besoin de demeurer  en nous et de notre témoignage pour faire grandir la Foi.

Tel est ce lien d’amour entre le serment et la vigne dont la façon de demeurer réciproquement est source de fécondité.

Restons branchés à la vraie source de Vie,que notre demeure soit habitée par notre vie intime avec le Christ, soutenue par une vie communautaire alors cette Vie pourra circuler en abondance et devenir féconde pour notre monde.

Prendre Soin et croire  n’est  ce pas ce chemin auquel le Seigneur nous invite

pour nous mêmes, pour les autres, pour la nature

Monique, (groupe Siloé)