Jean 14, 6-14
« Je suis depuis si longtemps avec toi, et tu ne m’a pas reconnu, Philippe ? » Jean 14, 9
« Si vous me demandez quelque chose en mon nom, je le ferai » Jean 14, 14
Ce qui m’a intéressé, c’est le rapport entre l’intimité (« Je suis depuis si longtemps avec toi ») et la promesse (« je le ferai »).
Qu’est-ce que mon intimité avec Dieu ? Un compagnonnage certainement, une familiarité rarement, une liberté qui parle à une autre liberté souvent, la non recherche d’un secret dont je sais qu’elle est perdue d’avance, une certaine confiance, de la simplicité et, au total, quelque chose qui a à voir avec un certain abandon, une certaine démaîtrise.
Qu’est-ce que la promesse de Dieu ? Une annonce, d’abord, qui commence dans l’ancien testament, un engagement de sa part, une assurance qui n’est pas une prédiction, un serment envers moi de ne pas me trahir lorsque je m’abandonne. C’est une espérance, certainement pas un espoir.
Entre l’abandon (du côté de l’intimité) et l’espérance (du côté de la promesse), un chemin possible est de faire son devoir, sans s’occuper de ce qui adviendra. « J’ai une obligation de moyens mais pas une obligation de résultat » comme il se dit dans le milieu médical. Et pour reprendre une expression souvent entendue avec les exilés « Inch’Allah ».
Un abandon dans l’espérance.
JP