Jn 15, 01-08

Nous voici rassemblés pour vivre l’eucharistie, càd vivre une action de grâce. Et ce soir, Paul et Barnabé souhaite porter tout particulièrement dans cette action de grâce le témoignage d’Anne-Marie.

Le passage d’évangile que nous allons écouter est traversé par l’appel à demeurer : « Demeurez en moi, comme moi en vous ». Au cours de ces derniers mois, Anne-Marie n’a cessé d’élargir son espace intérieur pour accueillir la présence du Vivant. Et Anne-Marie a porté fruit en nous rendant témoins de la fécondité d’une telle hospitalité mutuelle en terme d’abandon confiant, d’acquiescement paisible au présent, de regard lumineux : elle a signifié pour nous la tendresse du Père parce qu’elle en vivait.
Ce soir, de même que nous recevons de la bonté du Père les Ecritures, le pain et le vin, la communauté, nous recevons aussi de sa bonté la vie d’Anne-Marie.

En communion avec Anne-Marie nous nous tournons vers Lui pour accueillir la vie qu’il désire nous offrir, une vie en abondance.

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1 « Tout sarment qui porte du fruit, [mon Père] le purifie en le taillant, pour qu’il en porte davantage »

Il s’agit de porter et non de produire.
Porter, comme une femme porte un enfant en son sein, une vie en gestation, une forme d’intériorité qui diffuse, qui échappe, qui s’offre.

Dieu notre Père, que ta miséricorde ouvre en nous le chemin pour abandonner ce qui entrave notre demeure en Toi et ta demeure en nous.

La miséricorde du Seigneur à jamais je la chanterai.

2 « Tout sarment qui porte du fruit, [mon Père] le purifie  en le taillant, pour qu’il en porte davantage. Mais vous, déjà vous voici purifiés grâce à la parole que je vous ai dite. »

L’émondage est effectué non à partir de la stérilité mais à partir de la fécondité de telle sorte qu’elle devienne abondance. L’émondage est un travail de purification qui s’effectue par la parole :  une parole qui appelle notre écoute jusqu’à l’obéissance, une parole agissante en nous comme la pluie irrigue et féconde la terre.

Dieu notre Père, que ta miséricorde ouvre en nous le chemin pour abandonner ce qui entrave notre demeure en Toi et ta demeure en nous.

La miséricorde du Seigneur à jamais je la chanterai.

3 « Ce qui fait la gloire de mon Père, c’est que vous portiez beaucoup de fruit et que vous soyez pour moi des disciples »

Les fruits sont le signe de la circulation d’amour entre le Père, le Fils et les disciples. Les ceps ne sont pas travaillés pour eux-mêmes, mais pour un peuple qui ainsi découvrira la proximité du Royaume, pour un peuple auquel il sera possible d’offrir le vin de la joie.

Dieu notre Père, que ta miséricorde ouvre en nous le chemin pour abandonner ce qui entrave notre demeure en Toi et ta demeure en nous.

La miséricorde du Seigneur à jamais je la chanterai.

Blandine