En ton nom, Jésus Christ,

Nous sommes réunis ;

Tu es là, au milieu de nous,

Béni sois-tu, Seigneur !

1.Béni sois-tu pour ta venue sur notre terre!

Ton Esprit est le lien qui nous unit.

Qu’il nous apprenne à cheminer dans la lumière,

Lui qui parle en nos frères et nous délie !

2.Béni sois-tu de nous conduire à notre Père !

Ton Esprit a les mots pour supplier.

Qu’il nous accorde au chant d’amour de sa prière,

D’un seul coeur nous pourrons tout demander.

3.Béni sois-tu de nous ouvrir à ta Parole !

Ton Esprit nous entraîne à l’écouter.

Qu’il donne vie à tous les blés de ton Royaume,

Fils de Dieu, tu viendras les moissonner.

Commentaire de l’Evangile Jean 5,17-30

Jésus vient de guérir, à la piscine de Bethzatha, un homme, infirme depuis 38 ans. Il a remarqué cet homme parmi les autres malades. Il a vu qu’il était seul, résigné parce que désespéré : il disait « Je n’ai personne pour me plonger dans la piscine quand l’eau bouillonne. »

Ce soir, je viens avec tous les malades qui sont seuls, résignés, parfois désespérés de guérir car ils sont hospitalisés depuis 10 ans, 15 ans, 20 ans à l’hôpital psychiatrique. Ils s’appellent : Albin, Sonia, Nicolas, Myriam, Oussine, Evelyne… avec lesquels je suis en lien et que je confie à notre prière commune.

Jésus a guéri le jour du Sabbat et c’est insupportable pour les juifs religieux, car le jour du Sabbat, il faut d’abord respecter la Loi. Pour Jésus, l’homme, surtout s’il est malade, est plus important que le Sabbat et ses règles. Il vient transgresser la Loi en guérissant, en remettant debout. Pour Jésus, agir pour la vie est plus important que le respect du Sabbat.

Le conflit est donc ouvert…

Et Jésus va insister il dit : « Le fils ne fait rien de lui-même… Il fait ce qu’il voit du Père car le Père aime le fils. », et à la fin de notre passage, Jésus parlera en « Je » : « Je ne peux rien faire de moi-même. » Jésus est dans une relation d’amour et d’obéissance à son Père. Il fait comme lui : il donne la vie, il fait vivre !

Comment nous fait-il vivre aujourd’hui ? Comment vivons-nous avec d’autres de sa vie qui apaise, guérit, libère ?

Et puis, Jésus explique qu’il juge parce que son Père lui a confié de juger. Non pas un jugement dans le sens judiciaire, qui peut condamner… mais un jugement qui déjà se réalise dans l’écoute ou le refus de sa Parole. Une Parole qui permet à la vérité de se faire en chacun de nous, librement… Le jugement, c’est maintenant, par l’accueil de Jésus qui révèle un Père aimant ; car croire en Jésus c’est croire au Père !

Seigneur, ouvre-nous à ta Parole qui fait vivre. Que nous puissions t’écouter pour accueillir la vie que tu nous donnes sans te lasser avec le Père. Cette vie qui est déjà vie éternelle !

Merci Seigneur de continuer à venir dans nos piscines de Bethzatha, dans lesquelles nous attendons avec tous les paralysés du corps, du cœur et de l’esprit. Comme me le disait un jour un patient, que nous puissions dire : « Oui, j’ai une personne à qui je peux demander d’aller mieux, à défaut de guérir… Et cette personne, Seigneur, c’est toi ! »

 Pierrette